Les nouvelles chaussures
Aujourd'hui je me suis payée des nouvelles chaussures et tout de suite plein d' anecdotes me sont remontées à la tête...
Petits, chez nous, on ne nous achetait pas si souvent des nouvelles chaussures , on en recevait beaucoup en « héritage »
Mais il y avait « le jour » ou on allait acheter des nouvelles chaussures ! Il était souvent prévu d'avance et de la semaine maman nous annonçait : samedi matin on ira vous acheter des nouvelles chaussures…
Alors mes sœurs et moi on imaginait, on espérait alors .. le modèle à la mode qu'on allait peut être avoir…
Et puis le samedi matin papa embarquait ses 4 filles , c'était souvent lui qui nous emmenait sans doute parce que c'était lui qui tenait le portefeuille et qui aimait tant nous faire plaisir.
On allait au magasin de chaussures, le plus souvent au village voisin à Casteau ... Une toute petite boutique dont la vitrine devait faire 1,5m sur 2..
Déjà on regardait en passant en espérant repérer la paire que l'on convoitait…
On entrait et une odeur de cuir neuf et de carton frais me prenait au nez…
On était prévenues on ne pourrait pas choisir n'importe quoi, le prix était souvent le critère…
Chacune notre tour sur les petits tabourets on essayait, la vendeuse nous enfilait les chaussures avec un chausse pied et on forçait un peu quand elle nous annonçait qu'il ne restait que cette pointure...
je me souviens d'une année ou les bouts à franches avaient la cote et deux de mes sœurs et moi avions réussis à les avoir ... la plus jeune avait rejeté son choix sur une paire de bottines blanches "qu'est ce qu'on l'a charrié avec ça…", on la soupçonnait même de vouloir devenir majorette…
Je mes souviens aussi de nos sandalettes d'été que l'on pouvait mettre a pieds nus, je les aimais tellement que je leur avais même donné des prénoms... des prénoms de garçons..
Je me souviens aussi d'une paire de bottes , je devais être en 4eme année primaire, j'en rêvais... et mon père avait craqué, il m'avait emmenée en ville, il faisait très froid et je me souviens que sur le chemin il m'avait dit « fermes ton poing » et qu'il l'avait ensuite enfermé dans sa grande main pour me réchauffer, on changé de côté régulièrement... En rentrant maman avait trouvé que ces bottes faisaient un peu vulgaire…
Je me souviens de mes premiers « kikers » que ma marraine m'avait payé et dont j'étais tellement fière..
Je me souviens de mes sabots en cuir avec la semelle en bois dans les années « babacool » interdit à l'école mais je ne portais plus que ça ... Et puis mes vielles espadrilles que j'usais jusque la corde et dont je n'arrivais jamais à me séparer…
Histoire de pied, de souliers…. histoires souvenirs ... La dessus je vais mettre mes nouvelles chaussures, des sandalettes que je peux mettre à pieds nus !